Thomas Vuillemin

Des Anges

Thomas Vuillemin


Triste, le soir qui se dessine au loin
Plus triste encore sera le matin
Morne est ce vent qui ne m’apporte rien
Que des milliers de larmes et autant de chagrins
Triste est ce mot que j’écris de ma main
Pour te dire que mes yeux ne verront pas demain
Ce soir tu sais je vais m’en aller
Retrouver tous mes rêves oubliés

J’ai vu les affres du temps qui passe
Frapper ton cœur pour y laver ma trace
J’ai lu dans tes yeux qu’ils rêvent et se lassent
Que mes reflets fragiles n’y ont plus de place
Alors comme une larme d’été je m’efface
Pour ne jamais entendre que tu me remplaces
Ce soir c’est la nuit qui m’embrasse
Et me porte vers ses palais de glace

Je serai bien dans ma forêt d’opale
A tresser des nattes à des anges au teint pâle
J’apprendrai les mots de leur si beau langage
Pour leur livrer les secrets de ton visage
Je chanterai pour eux des odes Ă  tes bras
Et à ces mille parfums qui s’accrochent à tes pas
Ce soir tu sais je vais m’en aller
Retrouver tous mes rêves oubliés

Lis ces pages sans donner d'Ă©clats
Le monde est le mĂŞme si mon coeur n'est plus lĂ 
Retiens tes larmes au souvenir de ma voix
A l'heure où tu pleures je suis si loin déjà
Souviens-toi des mots que je chantais tout bas
Pour te dire que je n'ai jamais aimé que toi
Tu sais je chanterai lĂ -bas
Tous ces poèmes que j'ai puisé de toi

Et puis ma fin n’est pas si noire
J’ai touché aux rêves que les hommes n’osent plus croire
Et même si les peines ont hâté mon départ
C’est sage et heureux que je m’endors ce soir
Tu sais j’aurai vécu comme je pars
Porté par les saisons de tes regards
Là-bas je garderai l’espoir
De te croiser au gré du hasard

Je t’aime et la nuit le sait
Elle prendra soin d’un cœur épuisé.

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