Du bas des mauvaises passes que le sort peut heurter Du haut des tours de Pise de trois cent mille étages Du plus profond des trous où les âmes vont tomber Du temps dès aujourd'hui comme du fond des âges
Entends-tu ? Entends-tu ? Entends-tu ?
Des flambantes étincelles que jette la vie moderne Du quotidien rempli de tristes habitudes De l'innocence perdue des enfants qui se traînent Et du poids écrasant de l'éternelle solitude
Entends-tu ? Entends-tu ? Entends-tu ?
Entends-tu les voix? Entends-tu les pleurs? Entends-tu l'effroi? La sourde douleur?
Entends-tu les hommes crier? Entends-tu les hommes crier? Entends-tu les hommes crier? Entends-tu les hommes?
De l'infini d'hier qui chaque jour rétrécit De tous les éléments qui échappent à leur loi De toutes les différences qui nous font ennemis De tous les rêves qui fondent sous un soleil trop froid
Entends-tu ? Entends-tu ? Entends-tu ?
Entends-tu les voix? Entends-tu les pleurs? Entends-tu l'effroi? La sourde douleur?
Entends-tu les hommes crier? Entends-tu les hommes crier? Entends-tu les hommes crier? Entends-tu les hommes?
Entends-tu crier je t'aime ? Entends-tu crier au secours ? Entends pleurer les peines ? Entends-tu pleurer l'amour ? Pleurer les airs, pleurer les eaux ? Pleurer les frères, pleurer les animaux ? L'espoir qui désespère et le vrai qui sonne faux ?
Entends-tu les hommes crier? Entends-tu les hommes crier? Entends-tu les hommes crier? Entends-tu les hommes? Entends-tu les hommes?