Dans le mouvement soudain et brusque de la foule, Les ondes s’échappant encore Des colonnes, laissent place aux vibrations sonores De la bruyante houle Chargé de sueur, un homme se presse au comptoir Marchant dans le verre pilé Usant ses semelles, et sa patience entamée Par l’envie de boire Raahhh Dans le mouvement soudain et brusque de la foule, Les ondes s’échappant encore Des colonnes, laissent place aux vibrations sonores De la bruyante houle Chargé de sueur, un homme se presse au comptoir Marchant dans le verre pilé Usant ses semelles, et sa patience entamée Par l’envie de boire Raahhh L’odorat rongé par la fumée Mêlée à l’odeur irritante Que dégagent les vestes de cuir tannés Par la forte humidité ambiante L’éclairage tamisé Projète son visage livide Sur les verres teints et vides Amoncelés Raahhh Il cherche la boisson gorgée De houblon, d’orge germée D’un œil que reflète à la lumière Les chopes polies par la bière Affûtant les palais Usés, de ceux qui boivent à l’excès Devant les mouvements machinaux et carrés Du barman placide, qui, par des gestes très ordonnés Eveille la soif et excite sa langue brûlée Par l’écume salée Echauffant sa bile dans l’attente d’une gorgée Du précieux liquide qu’il dévisage avec tiédeur Observant les autres buvant avec ardeur Il s’agite et racle sa gorge desséchée L’éclairage tamisé Projète son visage livide Sur les verres teints et vides Amoncelés Raahhh Dans le mouvement soudain et brusque de la foule, Les ondes s’échappant encore Des colonnes, laissent place aux vibrations sonores De la bruyante houle Chargé de sueur, un homme se presse au comptoir Marchant dans le verre pilé Usant ses semelles, et sa patience entamée Par l’envie de boire L’odorat rongé par la fumée Mêlée à l’odeur irritante Que dégagent les vestes de cuir tannés Par la forte humidité ambiante S’affairant de façon dévouée A descendre le breuvage amer, Avant de tomber inanimé Dans un fût, cruelle mise en bière