Je suis un vaurien Quelqu'un qui ne fait rien C'est un luxe croyez bien De ne servir à rien
Travailler à mon âge Ne serait pas sérieux Il m'a paru plus sage De chômer un petit peu
A l'abri dans mon café Je regarde le temps passer Tous ces gens qui courent après Ne le rattraperont jamais
Moi du temps, j'en ai tellement Que j'en perds tout le temps Il me glisse dans les doigts Je le prends et il s'en va
Et je traîne le nez au vent En prenant tout mon temps M'arrêtant dans la rue Sur de belles inconnues
Vous prendrez bien un coup Au café ou bien chez vous Non, je ne suis pas pressé Je fais rien de mes journées
Profitons ma belle Des plaisirs charnels Après tout, c'est toujours ça Que les banquiers n'auront pas Savez vous que ne rien faire Est devenu révolutionnaire Restons au lit jusqu'au soir Ça fera baisser le cours du dollar
Je suis un galopin Je vais où le vent me mène Remettant à demain Ce que je peux faire le jour même
Et je regarde amusé Tous ces gens travailler Amasser, engranger Sans jamais s'arrêter
Mais la vie est une farceuse Qui ne respecte rien Et la grande faucheuse N'est jamais bien loin
Moi fauché, je le suis déjà Alors je ne crains rien Qu'elle me fauche ce qu'elle voudra Je ne possède rien
Dans un éclat de rire Je m'enfuis en courant A l'approche des tristes sires Qui voudraient me voir rentrer dans le rang
Non, c'est pas que je ne le veuille pas Mais je suis pas fait pour ça Le métro, boulot, dodo Je vous les laisse et à bientôt.