Lorsque emportée par de noirâtres flots écumeux La terre se sublime au dernier regard des malheureux Et laisse apparaître sous un sinistre clair-obscur Des entrelacs de racines pourrissantes et impures
Le courroux de l'idée incomprise La revanche de la larme insoumise Laissant la vague percuter les rochers Grondant furieusement pour mourir épuisée
Ce que la raison bergère a si longtemps ignoré Car à l'emprise des sens caché Vient de rugir d'une obscure puissance Tel les vagissements d'une seconde et vengeresse naissance
Vengeresse car bien que présentes et croissantes Ces racines honnies ne furent que sous-jacentes Hors de portée d'une masse imméritante et désarticulée Qui n'aurait été en mesure de saisir leur force révélée
Une vérité hurlée mais de tous ignorée Qui se voit par l'accomplissement de sa prédiction vérifiée Et par là même dévoilée aux yeux hagards Des êtres en chute jurant au hasard
Laisse le corbeau chanter la mort Et le vautour se délecter du sort Le cycle immuable s'effectue inévitablement A travers les âges depuis la nuit des temps