Ils sont sur les éponges mouillées du temps qui passe, Ces baisers qu'on voulait donner et qui s'effacent, S'envolent au gré des courants d'air et des zéphyrs Et n'ont duré que l'instant d'un demi-soupir. Une ombre un soir l'ai-je oublié ou est-ce un rêve ? Un jeu d'enfant dans l'adolescence qui s'achève, Une vision du passé autour de moi voltige Comme les tulles d'une fenêtre ouverte sur le vertige. Et c'est une femme qui marche et je n'l'ai pas suivi. Le sable ne garde aucune trace des amants désunis. Sur des plages encombrées par les jours qui s'allongent Ils sont sur les éponges mouillées du temps qui passe, Ces baisers qu'on voulait donner et qui s'effacent, Dérivent au gré des courants marins nord-nord-est, Et n'ont duré en tout que ce qu'il nous en reste. J'avais tout le courage du monde au soleil couchant. Quand on s'en va des villes quand on revient des champs, On s'est regardé on s'est vu et on s'est rien dit Et ces mots jamais prononcés tombent dans l'oubli. Avec ces étreintes éternelles jamais partagées Elles sont enfouies sous le sable des sabliers Sur des plages encombrées par les jours qui s'allongent. Ils sont sur les éponges mouillées du temps qui passe, Ces baisers qu'on voulait donner et qui s'effacent, S'envolent au gré des courants d'air et des zéphyrs Et n'ont duré que l'instant d'un demi-soupir. Ils sont sur les éponges mouillées du temps qui passe, Ces baisers qu'on voulait donner et qui s'effacent, Dérivent au gré des courants marins nord-nord-est, Et n'ont duré en tout que c'qu'il nous en reste.
Compositor: Paroles et Musique: Michel Jonasz 1981