Compagnon, si ta jeunesse Te semble un fardeau trop lourd Si le monde entier te blesse T'emprissonne entre ses tours A coups de pioches et de pelles Fais-leur des trous dans la peau Car les murs ont des oreilles Mais ils sont sourds comme des pots Car les murs ont des oreilles Mais ils sont sourds comme des pots Compagnon, le vaste monde S'ouvre aujourd'hui devant toi Vas voir si la terre est ronde Vas voir et raconte moi Est-il vrai qu'un jour les hommes Furent chassés du Paradis Pour avoir croqué la pomme En galante compagnie Pour avoir croqué la pomme En galante compagnie Compagnons, dans nos bagages Nous transportons tout en vrac Vrai et faux double langage Enfouis dans le même sac Franchise ou hypocrisie Les visages sont trompeurs Bien fou celui qui se fie Aux discours des bateleurs Bien fou celui qui se fie Aux discours des bateleurs Compagnon, par une belle Je fus un jour envoûté Mon cœur jusque-là rebel S'est laissé apprivoiser Et depuis ce temps je garde Sa main serrée dans ma main Nous irons si Dieu nous garde Jusqu'au bout du long chemin Nous irons si Dieu nous garde Jusqu'au bout du long chemin Compagnons, notre jeunesse Se faufile entre nos doigts Mais qu'un beau matin renaissent Les nostalgies d'autrefois Avec elles d'un coup d'ailes Nous retournons sur nos pas Car jeunesse est éternelle Tant que le cœur n'oublie pas Car jeunesse est éternelle Tant que le cœur n'oublie pas