Ils vivaient dans deux mondes lointains Ils étaient des voisins Chacun d'eux sagement oublié Sur son bout de palier Il y a tellement de gens malhonnêtes Qu'il faut bien qu'on s'inquiète Ils rêvaient à peu près chaque nuit Qu'ils auraient des amis Ils s'échangeaient des mots sans chaleur Dans le même ascenseur Ils couraient fermer à toute allure Leurs quarante serrures Puis ils s'endormaient dans les filets D'un poste de télé En rêvant à peu près chaque nuit Qu'ils auraient des amis Ils avaient lu leur nom sur le dos d'une boîte aux lettres Ils pensaient que c'était bien assez se connaître Pourtant ils se sentaient sourire Et même ils s'entendaient dormir Mais ils ne se sont jamais rencontrés Ils ont déménagé Ils vivaient dans deux mondes lointains Ils étaient des voisins Mais chacun son côté de cloison Et chacun son feuilleton Ils fermaient les volets de leur cœur Tous les soirs à dix heures En rêvant à peu près chaque nuit Qu'ils auraient des amis Ils avaient lu leur nom sur le dos d'une boîte aux lettres Ils pensaient que c'était bien assez se connaître Pourtant ils se sentaient sourire Et même ils s'entendaient dormir Mais ils ne se sont jamais rencontrés Puisqu'ils se disaient : C'est pas la peine d'aller leur parler Puisqu'on a la télé C'est pas la peine de se chercher des mots Puisqu'on a la radio C'est pas la peine de se donner du mal Puisqu'on a le journal
Composição: Paroles et Musique: Francis Cabrel 1979 "Les chemins de traverse"