Chelon Georges

La statue

Chelon Georges


Dans mon jardin, dans un coin sombre
A l'abri des regards du monde
Dans une niche de pétales
De feuilles tendres aux teintes pâles
Sur un socle d'amour déçu
De toi, j'avais élevé la statue
D'un bronze chaud elle Ă©tait faite
Et ses courbes Ă©taient parfaites
La VĂ©nus de Milo, pour moi
Aux genoux ne l'atteignait pas
Je l'aimais comme on aime un dieu
Je ne la touchais que des yeux
C'est vrai que j'Ă©tais encore fou
C'est vrai que j'Ă©tais encore niais
Pour penser qu'elle me remerciait
De me voir presque Ă  ses genoux
Faut dire que je ne savais pas
Faut dire que je n'ai su qu'après
Que les filles aiment avant tout
Se retrouver sur des genoux
Dans mon jardin, y a des coins sombres
OĂą s'y entasse tant de monde
Que l'herbe n'y peut plus pousser
Que l'herbe n'y peut plus pousser
Les filles viennent s'y coucher
Les filles viennent s'y prĂŞter
C'est dire que tu peux revenir
Toi que je n'osais pas aimer
Mais prépare-toi à gémir
Tu vas trouver Ă  qui parler
Et n'emporte rien avec toi
Car je ne te garderai pas
Les filles qui passent par chez moi
Vraiment ne m'intéressent pas
Dans mon jardin, dans un coin sombre
A l'abri des regards du monde
Dans une niche de pétales
De feuilles tendres aux teintes pâles
Sur un socle d'amour déçu
J'avais élevé ta statue

Composição: Paroles et Musique: Georges Chelon 1968 © 1968 - Disque PathĂ©

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