André Valtier
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Le Moumousse Amoureux

André Valtier


C'est c'était un gaga, c'est c'était un garçon
Il était mou mou , il était moussaillon
Il avait l'air con con, constamment hébété
Car il était cul cul curieusement conformé
Il l'avait la la bit', l'habitude en parlant
D'mettre sa langue dans l'baba, dans l'bababa des dents
C'qui fait qu'ça s'bouscucul, culait au portillon
Eh ! défaut d'élo cul-cul, d'élocution

Mais malgré ce caca, ce cas cas désolant
Pour une petite berbère, une bergère de brebis
Qui avait des p'tit' zizi, des' p'tites idées pour lui !
Elle était très très c.onne, très connue dans l'canton
Pour son son trou, pour son troupeau d'mouton
Elle avait un chat, un charme si mutin
Que tous les gars quéquette, quêtaient sa main !

Caca raissant la raie, la raie d' ses ch'veux frisés
Il lui dit : j'veux tes poux, j'veux tété t‘épouser
Ch'rai pas toujours mou, toujours moussaillon
J'm'occup'rai de ton trou, de ton troupeau d'moutons

Lailaisse-moi t'enfifi, lailaisse-moi t'enfiler
Un joli ananas, un an'anneau doré
Apprécie mon vit, mon vibrant attach'ment
Et donne moi ton con con, ton consentement

Puis il lui fit mimi, miroiter l'avenir
Con comme une partie d'fesses, de festins et d'plaisir
Comme il sortait son dard, son dernier argument
Elle se laissa bébé, bécoter gentiment

Ici le cul le cul l'curieux n'saura jamais
Ce qui fit le vit, le vivif du sujet
Mais le temps qu'il lui dise : mémé mais méfie-toi !
Elle était déjà enceinte de trois mois !

Elle se trouva tout con, tout con tout consternée
Ils lui dit faut bander, bander nos volontées
Tu vas garder ton trou, ton trou troupeau d'moutons
Moi je reprends mon bout mon boulot d'moussaillon !

Privée d'son ananas, privée d'son an'an'amour
Elle moumouillait mouillait mouillait ! pff !…deux mouchoirs par jour
En rêvant de son nœud, de son heureux passé
Elle fai' faisait pipi, faisait pitié

Elle lança des des pets, des dépêches éplorées
Disant : j'ai un chat, un chagrin passionné
J'ai besoin de vit, de vivre dans l'bonheur
Et toi, t'étais au cul, t'es occupé ailleurs !

Toi, tu reprends ton bout, tonton boulot
Et tu m'laisses avec mon trou, mon trou mon troupeau d'moutons
Tu d'vais plus êtr' mou, être mousse et finalement
T'es t'es emmerd', en mer tout l'temps

Il revint très saoul, très soupçonnement bêtem'ent
Disant : on t'a monté, monté l'coup certainement
T d'vais garder ton trou, troupeau loin du pays
Mais t'as sûrement des zobs, des zobs, désobéis !

Je veux que tu m'respectes,
Et je veux plus qu'tu m'suces, que tu m'suspectes !
Mais lui, visant le chat, le chapeau d'sa bergère,
Tira trois coups, trois coups… coups d'revolver !

Affolé de c'kiki, de ce qu'il avait fait
Brandissant son pipi, son pis, son pistolet
Il alla moumourir dans son caca, son canot !
Qui moumou qui moumouillait par là !

Ce fut la fin d'ce cul, d'ce cucurieux roman
Si vous y avez trou trou trouvé quelque agrément
C'est que vous êtes très con, complaisant et gentil
Et moi je vous dis merd', je vous dis merci !

C'est en écrivant qu'on devient écriveron,
Et c'est en jouant au bûcheron que léonard de vinci.

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